Pour certains d’entre nous, enfin arrivent les vacances. Pour les footballeurs, le moment est à la préparation d’avant-saison. Et au mercato. Transfert ? Prolongation de contrat ? Thiago Silva va-t-il quitter le PSG attiré par les sirènes barcelonaises ? Non, finalement, il reste et signe une année de plus avec revalorisation salariale à la clé… La période est propice aux rumeurs, pour combler le vide, histoire d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent à défaut de matches. Pour vendre du papier. Heureusement, l’organisation de la Coupe du Monde 2014 avance et ses sponsors mastodontes ne se contentent pas de spéculations, ainsi, on connaît déjà une des chansons officielles de l’événement. Celle choisie par une boisson à bulles, parée selon certaines jeunes femmes de vertus contraceptives post-coïtum, est interprétée par Gaby Amarantos.

Ce « Todo Mundo » est évidemment aussi insipide que la première gorgée du breuvage est intense et piquottante, « la sensation trompeuse d’un plaisir qui s’ouvre à l’infini« , comme l’écrivait l’autre à propos de la bière. Mais c’est Gaby Amarantos qui l’interprète et cela méritait bien d’être signalé.

Gaby, aka la « Beyoncé do Pará », est une artiste venue de la périphérie de Belém et, après avoir été élue Artiste de l’Année aux VMB Awards 2012, l’émanation brésilienne de MTV, elle voit sa carrière bénéficier par ce biais d’un nouveau tremplin. Même le clip de « Xirley », extrait de son premier album « officiel », qui illustrait les paliers de sa carrière vers la gloire n’avait pas imaginé un tel coup de projecteur.

La perspective de la voir accompagner sur ce morceau par Monobloco, la déclinaison carnavalesque de Pedro Luis & A Parede, laisse pourtant espérer un morceau qui échappe aux platitudes que réservent généralement ces exercices promotionnels. Ben, non, ce « Todo Mundo » est aussi lisse et impersonnel qu’on pouvait le craindre…