Les VMB Awards 2012 viennent de révéler leurs lauréats et la grande gagnante de la soirée se nomme Gaby Amarantos ! Celle que l’on appelle la Musa da Tecnobrega, la Diva da Tecnomelody ou encore la Beyoncé do Pará vient d’être élue Artiste de l’Année par l’équivalent brésilien des MTV Awards. Comme Criolo l’an dernier, Gaby Amarentos repart avec trois trophées.
Ce triomphe illustre combien Belém est devenu une des scènes musicales les plus en vogue du pays. Un phénomène que nous évoquions récemment à propos de Felipe Cordeiro (ici et là) et de Ver-O-Peso, la compilation de carimbó proposée par Ronaldo Evangelista pour le Veneno Sound System.
Mais parmi les artistes de Belém, Gaby Amarantos, par son charisme et son exubérance, occupe incontestablement une place à part. Nous avions présenté Gaby et essayé d’expliquer ce qu’était le brega l’an dernier, lors du lancement de son clip « Xirley ». Après quelques années dans l’univers tecnobrega et ses festas de aparelhagem, les sound systems locaux, loin à la périphérie du bon goût, Gaby Amarantos pouvait enfin lancer sa carrière solo et sortir un premier album. Enfin, un vrai premier album, pas comme ceux qu’elle distribuait directement aux camelots des rues de Belém afin qu’ils fassent cracher sa musique et asseoir sa notoriété*.
Ce premier album de Gaby Amarantos s’appelle Treme. Il vient d’obtenir le trophée VMB de la Meilleure Pochette, celle-ci étant l’œuvre de Greenvision et Gotazkaen. Comme vous pouvez le constater, elle illustre bien l’univers délirant de la fofolle Gaby, Artiste de l’Année et Meilleure Artiste Féminine.
Le palmarès complet des VMB à suivre dès demain…
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* Cf. l’article « Gaby Amarantos et sa tecnobrega, ou comment la tempête « Xirley » va frapper tout le Brésil ! » : « la tecnobrega du Pará qui « a développé un nouveau modèle de commerce discographique qui n’a plus besoin des labels pour se développer. Les musiques sortent directement des ordinateurs des studios de la périphérie pour atterrir aussitôt sur les étals des camelots, des vendeurs de rue et des DJs de soirées ». Une pratique habituelle pour Gaby qui offrait ses CDs aux camelôs afin qu’ils en gravent des copies pirates et les jouent à fond la caisse partout où leur petit commerce se posait, soit à chaque coin de rue, pour qu’au final, toute la population de Belém connaisse ses chansons ! Et c’est justement ce qu’on la voit faire dans le clip de « Xirley » « …
Salut Olivier! J’ai aimé cet article. Je déteste technobrega. Mais j’aime Gabi.
Elle est authentique et courageux, et chante bien aussi. Bisous.
Salut Fabiana,
Et Cyril, il l’aime bien Gaby ? Parce que « Xirley », c’était une reprise d’un groupe qu’il aime beaucoup : Zé Cafofinho e Suas Correntes. Mais, personnellement, je préfère de loin la version de Gaby. Bisous à vous….
Euhhh, bahhh … pffff, pas vraiment ma tasse de thé. J’préfère Zé … 🙂