Les artistes brésiliens si rares en France ces derniers mois débarquent en nombre à la faveur de l’été. Et j’avoue que j’ai du mal à suivre le rythme. Ce soir, pas moins de deux concerts à Paris, le rappeur Flavio Renegado au Petit Bain et la chanteuse Bárbara Eugênia au Satellit Café.
Puisque Thierry s’est chargé de présenter Flavio Renegado sur BossaNovaBrasil, à moi le plaisir d’évoquer Bárbara Eugênia, bien qu’elle ne soit ni afro, ni samba. Bárbara Eugênia est rock. Elle est aussi très glamour, mais d’un glamour très… rock, celui qui s’assortit de quelques tatouages délicats. Malgré les bonnes critiques ayant accompagné sa sortie, en 2010, je reconnais n’avoir pas beaucoup écouté son album, Journal de BAD, qui compte tout de même avec les participations de Tom Zé, Guizado, Otto, Karina Buhr et quelques autres, mais avoir été frappé par sa présence et son allure.
Carioca installée à São Paulo, Bárbara Eugênia est également une artiste très francophile. Elle a participé au spectacle d’Edgard Scandurra consacré aux chansons de Serge Gainsbourg et on peut aussi la voir interpréter « Les Cactus » sur la toile. Et pour rester dans ces références qui font le charme de la culture française dans le monde, avec ses longues jambes, elle appartient sans conteste à la catégorie des « grandes tiges », selon la dichotomie proposée par François Truffaut dans L’Homme qui aimait les femmes, pour les distinguer des « petites pommes ».
Que Bárbara Eugênia soit une belle fille de son temps, du genre à la voix rauque et qui fume des cigarettes, ne doit pas nous distraire de l’univers très original de ses chansons. Pour découvrir une artiste à mille lieues des clichés de la musique brésilienne, c’est ce soir rue de la Folie-Méricourt, au Satellit Café…
A signaler que Bárbara Eugênia est une des artistes qu’a interviewé l’impeccable Márcio Bulk pour son blog Banda Desenhada, une excellente façon de pénétrer l’univers singulier de cette « Bela da Tarde »…