Pour ses soixante-dix ans, tout le monde vient fêter Gilberto Gil. Premier de la liste de cette génération 1942*, Jorge Ben n’est pas en reste. Mais perché comme il l’est, notre Babulina vénéré ne pouvait faire les choses comme tout le monde : il lui dédicace une citation en latin de l’alchimiste Nicolas Flamel.
A ceux qui s’étonneraient que Jorge Ben s’exprime en latin, on rappèlera qu’il fit deux ans de séminaire et qu’il était particulièrement épris de Saint-Thomas d’Aquin : « Je lisais et j’apprenais par cœur des textes en latin. Je connaissais Saint Thomas d’Aquin, sa Somme Théologique, la Summa Theologiae, des trucs que j’apprenais au séminaire » (lire la traduction de cette longue interview).
On suggèrera à Jérémie Ménez de la génération 1987 d’en prendre de la graine. Parler italien, c’est bien, maîtriser le latin, c’est mieux : même dans l’insulte, ça vous pose un homme. Et pour être franc, n’étant pas latiniste, je n’ai rien compris à ce qu’a dit Jorge Ben…
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* Même s’il prétend être né en 1945… Nous n’aurons pas tenu compte de cette coquetterie et lui avons réservé un hommage à la hauteur de son importance comme vous pourrez le constater dans les archives…