Avant de présenter Tabaroinha, le nouvel album de Mariene de Castro, en voici un premier extrait illustré par un beau clip. De ce deuxième album en studio, la Bahianaise a confié la production à Alê Siqueira. Le talent de celui-ci s’exprime ici par une orchestration qui rivaliserait presque avec la luxuriance végétale des forêts de Bahia sous la pluie.
Ce « Ponto de Nanã » est l’œuvre de Roque Ferreira, le compositeur qu’elle a le plus chanté et à qui elle témoigne une fidélité indéfectible. Même si celui-ci se dit agnostique, on trouve très souvent une dimension spirituelle dans ses chansons inspirées par les religions afro-brésiliennes. Ici, c’est Nanã qui est invoquée dans ce ponto. Elle est la plus ancienne des divinités de l’eau et symbolise la mémoire ancestrale. Elle est la mère d’autres orixás, Iroko, Obaluaiê et Oxumaré. Mais comme elle est la plus vieille de ce Panthéon, elle est aussi considérée comme la mère de tous les orixás. Pour sa fête, « a velha deusa das águas
quer mugunzá« , la vieille déesse des eaux veut manger du mugunzá, le plat typique à base de mil qui lui est consacré.
Envoûtant.
A part ça, on avait déjà remarqué la tendance de Mariene de Castro à abuser de maquillage à la poudre d’or sur les bras, les épaules, le ventre, elle ne nous fera pas mentir ici..